Expérimentation argentique
À une époque où nous sommes saturés d’images, travailler avec la pellicule est un moyen de reprendre conscience de la matérialité de la création visuelle, et surtout de réapprendre à réfléchir avant d’agir. Nous mettons en place pour des petits groupes des ateliers de photographie argentique avec développement et tirage, mais aussi d’expérimentation de techniques de création d’images comme le sténopé ou le photogramme. C’est aussi une un moment de découvert de principes physiques, chimiques et esthétiques qui peuvent se concrétiser par exemple par une exposition montée de A à Z par les participants.
L’utilisation de l’argentique peut aussi être un outil intéressant lors d’un travail de notre rapport aux écrans et à l’omniprésence des images.

Photos sur pellicule
La pellicule a un énorme avantage sur le numérique : elle est limitée. Elle nous oblige à réfléchir avant d’appuyer sur le bouton. Est-ce que mon cadre est bien ? Est-ce que la lumière est suffisante ? Est-ce le meilleur moment pour figer l’action ?
Alors que le temps se suspend dans le labo de tirage, les participants on le temps de faire naître un questionnement beaucoup plus théorique encore : pourquoi capturons-nous des images ?

Le sténopé
Le sténopé est une des premières techniques photographiques inventées. Une boîte avec un trou d’aiguille, un papier photosensible et on obtient un appareil photo ! Cet outil permet de comprendre les principes optiques et chimiques qui permettent de fabriquer des images photographiques, mais surtout il ouvre un champ d’expérimentation incroyable. Le temps de pose très long permet de faire apparaître le réel comme on ne le voit jamais, et la nécessité de tâtonner pour arriver à son but rend toute sa légitimité au support physique de l’image à l’époque du tout numérique.

Le photogramme
Le photogramme est une image qu’on projette, et donc qu’on agrandit. Cette idée toute simple est aussi un outil d’éducation aux images : projeter c’est partager à un collectif, c’est raconter une histoire avec une image, c’est montrer en très grands des détails tous petits.
Ce travail sur l’image fixe peut aussi amener à un atelier plus complexe autour de la réalisation d’un film, qui n’est finalement qu’une suite de très nombreux photogrammes, défilant à la folle cadence de 24 images par seconde.